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La coloration végétale

(Nos ancêtres utilisaient-ils la coloration végétale ?)

La coloration végétale n’est pas nouvelle. Depuis l’aube des temps, l’homme a appris à reconnaître les plantes que lui offrait la nature et à maîtriser les pigments naturels pour lui permettre de peindre, de dessiner, de teindre les textiles et les cheveux. Au début du 20e siècle, la coloration naturelle s’est fait détrôner par la coloration chimique issue de la pétrochimie. Offrant ainsi plus de variétés tout en réduisant les coûts de fabrication.

(Une comparaison entre le végétal et la chimie ?)

La coloration naturelle provient exclusivement de plantes tinctoriales. On utilise la racine, les feuilles ou encore leurs baies, les pétales et le pistil des fleurs. Certaines plantes contiennent des pigments naturels qui permettent d’obtenir des teintures. Ces plantes sont séchées au soleil puis broyées en une poudre très fine. On mélange ces extraits avec de l’eau chaude que l’on peut enrichir d’huile végétale. Le henné est la plante principale de la coloration végétale.

Heureusement, grâce aux médias et face à cet accroissement des cas d’allergies, une prise de conscience collective est en train de faire changer les mentalités

Les principes de la coloration végétale :

La coloration végétale n’abime pas le cheveu. Au contraire les cheveux sont gainés, brillants, soyeux et nourris. Pour que la coloration tienne dans le temps, le henné s’accroche aux parois du cheveu et remplit les écailles de celui-ci. Cette réaction physique se fait par polarisation, une charge négative (ici le henné) est toujours attirée par une charge positive (le cheveu).

Les pigments extraits des différentes plantes sont mélangés au henné. Ainsi, ils modifient la couleur d’origine du henné (à savoir la couleur orange).

Pour foncer ou couvrir le cheveu blanc à 100%, il faut procéder en deux étapes. Une première couche de henné pour couvrir la surface du cheveu, cette étape va rendre le cheveu orange. Puis une seconde couche de pigments naturels provenant de colorations aux plantes vient modifier la couleur orange (indigo ou ébène), cette étape vient apporter du « bleu » pour permettre de marronner et foncer la chevelure.

Pour les tons blonds, on travaille souvent avec du henné neutre qui permettra aux autres plantes tinctoriales de s’accrocher sur le cheveu.

Si on veut un marron chaud avec quelques cheveux blancs, on travaille sur une seule application avec du henné cuivré.  Les cheveux blancs sont alors pris en transparence.

Pour que la coloration végétale reste sur le cheveu, il est nécessaire de réaliser plusieurs applications successivement. Plus il y aura de couche sur le cheveu, plus le cheveu sera dit “habitué” et gardera la coloration.

Comment fonctionne une coloration chimique ?

Contrairement à la coloration naturelle, la coloration chimique agresse la cuticule qui est la paroi externe protectrice du cheveu. Une fois à l’intérieur du cortex, qui est la structure primaire de la tige du cheveu, la coloration chimique détruit les pigments naturels du cheveu (appelés mélamine). Cela opère une réaction chimique qui fournit une nouvelle couleur au cortex dépigmenté. Par conséquent, une fois que la cuticule protectrice a été détruite, le cheveu est beaucoup plus poreux et devient vite terne et sec.

Une fois appliqué sur le cheveu, il est impossible d’enlever la coloration chimique.

Inoffensive pour la santé : c’est l’atout majeur de la coloration naturelle. Nous ne risquons absolument rien (coiffeurs et clients) ! Les plantes tinctoriales n’ont aucun effet indésirable sur la santé. La structure du cheveu n’est jamais dégradée puisque c’est une couche de pigments naturels qui se colle sur la paroi du cheveu. Son usage est également autorisé en cas de traitements chimio thérapeutique.

La brillance du cheveu : les pigments naturels de la coloration aux plantes se fixent entre les écailles du cheveu et les cicatrisent entre elles. Le résultat est immédiat : une brillance incomparable du cheveu. Comme le cheveu n’est plus agressé, sa structure s’en voit renforcée à chaque application.

100% biodégradable : d’un point de vue écologique, l’impact environnemental est néant. Les plantes tinctoriales sont absolument biodégradables et n’ont aucun impact environnemental négatif sur notre milieu. À contrario, certaines substances chimiques contenues dans les colorations oxydatives auraient un effet désastreux sur l’environnement, car malgré les multiples traitements, certaines d’entre elles n’arrivent pas à être détruites.

Longévité : contrairement aux idées reçues, la coloration naturelle a une durée de vie supérieure à la coloration chimique, elle peut résister 3 mois à l’usure du temps sans en perdre son intensité. Lors des premières applications à  la coloration naturelle, les tons foncés ont plus tendance à dégorger que les tons cuivrés.  Cette contrainte à court terme est palliée sur 3 à 4 applications chacune espacée de 1 mois et demi à 2 mois.

La repousse des cheveux blancs est moins marquée : grâce aux couches successives qui concentrent la couleur, il y a parfois un effet plus transparent qui peut s’observer entre les racines et les pointes. Cet effet permet, lorsque le cheveu repousse, d’obtenir un ton plus dégradé plutôt qu’une coupure franche. C’est beaucoup plus harmonieux.

Utilisation pendant la grossesse et au cours d’une chimiothérapie : selon nos experts toxicologues, il n’y a aucune contre-indication à faire usage d’une coloration aux plantes durant une période de grossesse. Beaucoup de médecins préconisent la coloration végétale durant de lourds traitements de chimiothérapie. Selon ceux-ci, les plantes tinctoriales n’ont aucune contre-indication à cette thérapie.

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